« Que leur est-il donné d’espérer ? 

Ils prennent le large au péril de leur vie, victimes de conflits roulants à l’échelle d’un empire défunt. Leur choix résulte d’un déchirement total, leur situation est au mieux sordide et leurs bourreaux font devant nous commerce de leurs souffrances. Ce qui leur est donné d’espérer, c’est que nous au moins n’ayons pas peur, en tout cas pas d’eux ! Accueillir dignement, réserver une place sans demi-mesures, non à la marge mais parmi nous, c’est donner à connaitre plutôt qu’à redouter, transformer le passage en rencontres. Les armes parleront encore, mais cette hospitalité dont nous sommes aujourd’hui garants restera partout la plus parfaite opposition à la barbarie.  » Gilles Grosjean Giraud