NYONNAIS ! ALLEZ VOTER LE 24 SEPTEMBRE – LES RAISONS DE VOTER OUI !

Chères et Chers Nyonnais,

Le 24 septembre prochain, les citoyennes et citoyens nyonnais vont aux urnes à propos d’un objet politique tout particulier. C’est à mon sens la votation plus importante de ces dernières années dans notre commune, car elle engage directement notre humanité.

En effet le conseil communal, dans l’une de ses dernières séances, a accepté la construction d’un foyer pour l’accueil des migrants réfugiés dans notre pays. Ce foyer doit se construire exactement en face de chez moi. Cependant, ce vote doit désormais être confirmé par un referendum populaire. C’est donc la population nyonnaise qui confirmera ou infirmera cette acceptation du conseil.

Déjà les prévisions alarmistes les plus invraisemblables, basées comme souvent sur la peur et les chiffres malicieusement utilisés, et les arguments fallacieux contre le projet sont brandis de la part d’un comité militant pour le « non ». Notons qu’il ne s’agit pas d’un vote « gauche contre droite », puisque la moitié des conseillers PLR a voté pour le projet.

IL EST TRES IMPORTANT QUE CHACUN SE SENTE IMPLIQUÉ, CAR SI UN GRAND NOMBRE D’ENTRE NOUS N’ALLONS PAS VOTER, LE PROJET SERA REFUSÉ, A CAUSE DES ARGUMENTS DE LA PEUR ET DE LA MAUVAISE FOI.

Or que voulons-nous pour notre cité en terme d’accueil ? C’est là toute la question, et cela va même beaucoup plus loin que cette simple interrogation.
Ce projet a été réfléchi par l’Evam, institution professionnelle chargée de l’accueil des migrants dans le canton de Vaud. Le foyer a été pensé de manière très approfondie et réfléchie. Il est important de s’informer sur ce projet.

Pourquoi faut-il voter OUI?
a) la raison de base : l’ONU considère que l’entraide vis-à-vis des drames qui se déroulent quotidiennement sur la planète est de la responsabilité de tous. En ce sens, elle a demandé aux nations occidentales de « faire leur part », ce que la Suisse a accepté. La Confédération cherche à son tour à responsabiliser les cantons, qui doivent chacun faire leur part. Ceux-ci s’appuient tout naturellement sur les communes. En clair, si ces dernières refusent d’aider, elles refusent le plan d’entraide planétaire voulue par l’ONU.
Refuser ce projet, c’est donc refuser l’aide souhaitée et assumée par notre pays envers les malchanceux.
b) la raison chiffrée : dans le cadre de la responsabilisation de chacun, le canton de Vaud, et particulièrement l’ouest vaudois, est en retard. Jusqu’à présent, La Côte ne joue pas le jeu alors même que notre région jouit d’une croissance remarquable. Or le chiffre de 180 migrants pour ce foyer est le chiffre… minimal pour se mettre à niveau ! Le projet est donc le service minimal pour l’entraide. On peut se demander pourquoi Nyon ne pourrait pas en faire davantage, mais vu la réaction d’une partie de la population, demandant notamment par pétitions un refus, on peut se dire que c’est bien ainsi et que la population peut accepter ce minimum requis de 180.
c) Chiffres toujours : c’est le Liban qui a le plus grand nombre de réfugiés mis en rapport avec la taille de sa population. Le nombre de migrants enregistrés dans les camps de réfugiés au Liban représente 17% de sa population. Si c’était ce chiffre qui était demandé comme effort à la ville de Nyon, il faudrait ouvrir un centre de 3400 réfugiés. Or on n’en demande que 180 « pour faire notre part ». 180 est donc très loin de la « démesure » affirmée par les opposants ; c’est moins d’1% de la population… Entrerons-nous donc en matière dans cette possibilité d’offrir un peu de notre aide ?
d) La raison du professionnalisme : le centre répondra à toutes les exigences nécessaires pour faire du bon travail d’accueil et d’intégration. Les opposants affirment gratuitement que cet accueil n’est « pas digne ». Or le bâtiment offre une surface de 17m2 par habitant. Si comme moi vous habitez un 68m2 pour un appartement destiné à une famille avec deux enfants, c’est certes un petit appartement, mais c’est absolument égal à ce qui est proposé. Le fait d’avoir des sanitaires communs à l’étage n’enlève rien à la qualité de l’établissement ; on n’offre pas un palace, mais un accueil professionnel, sûr, réconfortant et digne. Le centre accueillera une population d’une très grande mixité, contrairement aux abris PC ouverts avec de mauvaises expériences à la clé, où il ne s’agissait que d’hommes seuls, pour la plupart en voie d’expulsion et non pas en voie d’intégration ; comme c’est l’intégration qui est voulue ici, ce terrain situé au centre est idéal pour mener à bien cette mission. Des cours (de français et de sensibilisation à la vie locale notamment) y seront donnés, permettant l’intégration par étape. Sans ce foyer comme étape, aucune intégration n’est faisable.
e) A contrario, refuser le projet, c’est exposer la ville de Nyon à d’éventuelles ouvertures d’abris PC comme on l’a vécu dans l’abri « En Oies » il y a quelques années. Est-ce cet accueil indigne que souhaitent les habitants de Nyon ? La solution est d’ouvrir le centre proposé.
f) Professionnalisme toujours : les opposants affirment, toujours gratuitement, qu’il faut privilégier l’accueil en appartements, tout en sachant que la situation du logement à Nyon est très difficile et donc que cette piste est impossible à suivre si c’est la seule. L’Evam a toujours affirmé qu’il faut faire avancer sur les deux pistes, mais qu’un centre est tout à fait indispensable à un accueil suivi et approfondi, pour les personnes qui ont vécu des traumatismes.
g) Raisons d’urbanisme et éléments communaux : les opposants laissent entendre que le centre fait concurrence aux logements nyonnais. C’est totalement faux : le terrain en question ne peut pas être utilisé pour construire des logements, car il s’agit d’un terrain d’utilité publique. D’autre part, le centre ne coûtera rien à la ville. Il y générera même quelques rentrées d’argent.
h) La raison de ne pas avoir peur : le projet est bien ficelé, contrôlé par des professionnels, et tout laisse à penser que la situation de la sécurité en ville sera en tout point la même. La Police est très confiante en regard de ce projet.

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⇒ PARTICIPEZ AU DEBAT DE MERCREDI SOIR (30 août), A 19H00 A LA SALLE COMMUNALE
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Merci de votre engagement politique, qui est plus que jamais un engagement humain lors de cette votation.
David Lugeon